Y’a plein de gars givrés qui hantent ma rue

Belleville, joyeuse en touriste, difficile au jour le jour pour les petits enfants du siècle qui encaissent la violence sans arme pour y répondre.

 

Y’a plein de gars givrés qui hantent la rue de l’Orillon et pourtant je suis à 200 mètres de l’école, mais ces dingues en sortent à la même heure que moi et tiennent dans leurs mains un cutter. Ma copine s’est faite taillader le collant hier, les maîtres ont encaissé, nous sommes en ZUP, ils doivent être habitués, aucune autorité ne viendra mettre son nez là dedans, on peut tous s’entretuer tant qu’on reste entre soi, immigrés ou enfants d’immigrés, nos lois seraient-elles différentes de la loi française pour qu’on autorise des gamins tout juste pubères à terroriser des petites filles à l’arme blanche ?
Le musclé qui me menaçait avec sa bande de copains s’est trouvé tout con quand c’est ma mère, elle même, qui l’a accompagné à la visite médicale, car la sienne de génitrice n’était pas venue.
Depuis, ce jour, il me fout une paix royal et même me protège. Il faut croire que les petits héros sans leur maman ne sont plus rien.

La faiblesse des hommes c’est leur mère, celle des femmes c’est l’image d’elles mêmes dans les yeux du père, alors elles peuvent faire avec parce que l’image n’est pas l’être.

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