BONJOUR LA COMPAGNIE

L’âme errante éteinte, avide de rencontres, toque à la porte des lumineux.

Elle est là, assise droite
En sa chaise haute
Elle me fixe et déçue
Régurgite sa purée.
Elle m’a longuement reluquée.

Il est là ensiesté,
Repu, ronflant
Contenté, inexistant.
Il ne m’a aucunement perçue.

Je dis : Bonjour !

Elle trifouille la nourriture
Dévastant son bavoir.

Il rote et pète
Puant comme un encensoir.

Je demande : Suis-je la bienvenue ici ?

Elle crie : Mamamaaannnn !

Il se réveille et éructe :
Encore ELLLLE !!!

Je m’esquive, le lieu est bien trop sombre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *