Le petit poilu à quatre pattes

Initiation du petit Gugu par le chat de la maison qui n’a pas fini de lui en apprendre, comme quoi on trouve ses maîtres où l’on peut et ceux-ci valent bien ceux-là.

 

Le petit à quatre pattes est venu m’inspecter de loin quand la maman m’a placé dans mon transat.

Elle a dit qu’il n’approcherait pas de moi si je continuais de crier et de faire gling gling avec le hochet.

Alors j’ai cessé de hurler pour un rien juste pour m’entendre.

Il est petit comme moi, mais très poilu tout partout, comme ma tête.
Il se déplace tout seul, j’ai bien repéré comment.

Il fait ça avec ses quatre jambes, je m’entraînerai le moment venu.

Il ne me colle pas, il me regarde depuis le haut des meubles et parfois il se couche à ma place dans le berceau des ancêtres quand je suis occupé ailleurs avec le papa ou la maman ou la mémé qui me prend tout le temps sur les genoux et me secoue.

Quand il y monte, les fantômes quittent le berceau, les chats sont des repousses esprits, j’aimerais qu’il dorme avec moi, mais je vois bien à son regard qu’il trouve qu’il n’y pas place pour deux, il n’est pas du genre à se tasser.

La maman dit qu’il ne faut pas trop me secouer, car j’ai tendance à vomir, moi ça me dégage quand je crache même si c’est sur l’épaule de la mémé.

Le petit poilu aussi recrache des trucs verts sur la moquette, la maman dit qu’il ne devrait pas manger les plantes qui sont là pour décorer.

Quand j’aurai acquis le déplacement à quatre pattes, je goûterai les plantes et resterai attentif à ce que fait le petit poilu, qui sait tout et reste simple.

 

7/05/2002

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