Qui peint quand je peins si bien ? Sûrement pas moi.

Qui peint quand je peins si bien ? Sûrement pas moi.

 

Quand l’artiste crée le monde, son monde et l’impose aux autres, où est sa liberté et celle du regardant qui n’a pas demandé à être bousculé dans ses convictions?

 

Certains de mes tableaux me frappent aux tripes, comme si je ne les avais pas engendrés.

C’est moi qui ai peint cela ? C’est moi et pas moi. Serais-je amnésique ? C’est trop bon, alors je vois le tableau avec l’œil du critique et cela me cloue.

Certains parents font de même avec leur progéniture qui leur échappe et ne la reconnaissent point.

En ce qui me concerne, je dois intégrer la minute de génie et la minute niaise, mais comme la minute foudroyante prend le pas sur tout, je me sens perdue dans l’irréalité.
Le monde ne peut être ce que je perçois, le monde est ce que j’imagine et peints, le reste n’est qu’illusion et je tombe dans la problématique bouddhiste qui n’attache aucune importance au réel qui n’est qu’illusoire, en ce cas ce que mon imaginaire produit vaut réalité.

Si l’univers devait tenir compte de mes égarements imaginaires, il serait mal barré et tendance suicidaire. Je vais donc cesser de montrer ce que mon inconscient produit et cesser par voie de conséquence de communiquer.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *