Le sol de la cuisine et autres forfaitures de la bourgeoisie

Pensées profondes du petit vivant vers le grand pourrissant

 La dame de ménage quand elle passe la serpillière pense : C’est qui ces gens qui laissent autant de traces, les chats qui mangent à côté de l’écuelle, la dame qui quand elle cuisine outrepasse les bords, les enfants qui bavent.

Elle ne peut envisager que le monsieur qui la paye soit sale aussi.
Le monsieur range son bol dans le lave vaisselle, son assiette après l’avoir délestée de ses miettes dans la poubelle et donne un coup de torchon sur la table de la cuisine avant de partir au travail.

Jusqu’au soir où la dame de ménage, quittant les lieux à 18 heures, récupéra Monsieur et ses vomissures sur le tapis oriental, bien difficile à nettoyer, ses déjections sur la moquette de l’escalier (15 marches), ses crachats et autres salissures incontrôlées. La dame de ménage a songé que le monsieur, qui la paie rubis sur l’ongle, avait pété les plombs  et que cela ne se reproduirait pas. Elle avait raison, les amis de madame sont revenus dégueulasser la moquette, le chat a vomi les plantes et le bébé répandu de la peinture bleue. Le monsieur ne polluait plus étant mourant à l’hôpital, lieu propre par excellence.

La dame de ménage a pu enfin souffler.

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