TON FOULARD, PAPA.

En faisant du tri dans mes vêtements j’ai retrouvé ton foulard en
soie. Qui est devenu le foulard de moi.

Je donne à ceux qui acceptent tous les vêtements que je ne peux plus
porter. La vie est si rude, on s’entraide, on échange, on récupère, on
lave, on décontamine, les mites mutantes dévastatrices bouffent tout
même le synthétique. Je garde ton foulard sous mes vêtements
amples, bien au delà de ma corpulence, mais comme on ne sait rien
du lendemain mieux vaut être lourd vêtu plutôt que de crever de
froid. Quoiqu’il semblerait que la mort gelée lente soit préférable au
bûcher.
A ce propos, Ils ont remis en service les crématoriums afin
d’éradiquer la prolifération des insectes, les mites, les mouches
mortifères, les phalènes dissipatrices de rêves, les araignées
dépressives, les cloportes nauséabonds et les poux copains des rats.
Rien ne fut édicté contre les abeilles, elles pullulent, butinent des
fleurs artificielles, agressent les chats qui ne chassent plus les rats.
Mais de miel, Papa, elles ne nous en donnent pas

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