Le marabout de la rue de Belleville m’avait prédit

Le marabout de la rue de Belleville m’avait dit que tout serait chargé autour de moi, quand chargé veut dire néfaste, on va respirer ailleurs.

Chaque jour il faut faire face à des tas de choses pénibles, la pluie, le soleil, les gens, le bruit, la promiscuité, les bonjours, les ascenseurs, les ordres, les devoirs, les compromissions, la paperasse, les chefs aigris, le café sans sucre, la cantine et ses odeurs, le bruit et la promiscuité toujours face à la photocopieuse. Puis les au revoir, quand on pense à jamais et le lit, celui qui veut, celle qui en a marre de trimer chaque soir pour la bandaison masculine et qui pense sommeil, rêves tordus, cauchemars, maman tortionnaire (c’est sûr je t’appelle demain maman, promis juré).

Le marabout Omar m’avait avertie que mon trimestre serait chargé négativement : j’ai rien gagné au loto, j’ai une aussi mauvaise opinion de moi même, j’ai rêvé que j’élevais des crocodiles qui me dévoraient, il a tout bon l’Omar.

Il a omis de me dire que la mémé me collerait une baffe, à cinquante ans passés, c’était improbable. Il est concevable que le marabout Omar ne sait rien du comportement des mémés occidentales.

Il va devoir s’adapter à nos concepts mystiques, l’échelle, le chat noir, les sorcières et toutes ces conneries qui en ont tué plus d’un. Merci la culture populaire !

 

 

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