Béta 2

Où un intrus extraterrestre prend conscience des bêtes réalités de la terre.

 J’ai pris le bus, c’est comme cela qu’ils appellent ces transporteurs publics, je me suis assis à côté d’un genre humain féminin en manteau à tache vertes rondes et écharpe rouge. Il faisait froid en ce février 2001. J’étais content de comprendre la langue de ce monde et d’appréhender les besoins de ses occupants. La dame m’a parlé de ses enfants, évaporés, comme s’ils étaient morts. Moi qui savais que tous les êtres existent ailleurs, lui passai l’information par voie télépathique.

Alors, elle sembla étouffer en criant : »Pas possible, ce n’est pas possible! » Et son cœur lâcha face à la statue de Jeanne D’arc place des Pyramides, morte pour rien elle aussi.

Je décidais alors de ne jamais plus influer sur les souvenirs de quiconque.

Tant il vaut mieux pleurer sur ce qui nous est arrivé qu’espérer ce qui ne peut advenir.

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