ODE DISCRET À LA NATURE

J’ai passé 3 semaines en maraude dans les parcs animaliers
immenses, herbeux, buissonneux, vallonnés de l’Afrique, qui
m’en mirent plein la vue et les autres sens, que puis-je vous en
conter ? Hop là, l’impala ! Féroce le rhinocéros ! NON !

Je vais vous faire percevoir les langages de la brousse répétez à haute
voix sans vous sentir gênés, ce ne sont que des bruits de bêtes.
Logeait dans les arbres proches un galago à longue queue ou
bushbaby tant son crie de bébé me réveilla : raheuh, raheuh,tic, taïca,
maheu ! Au matin un calao nichant au dessus de notre tente claironna
ses haha !Houinhhhh !Hinhinhin et j’abrège tant ce fichu zoziau est
bruyant. Sur la piste nous croisâmes un kudu qui nous dit Woufff !et
s’en fut. Une hyène tachetée insista : houhourah, hououou, hihihiya
(3 fois, le fameux rire !). Un lion daigna exprimer du fond de sa vaste
gorge un large Woooah, plusieurs fois, un weeheu, un raou, puis un
faible rou, jamais un miaou. J’ai entendu un zèbre isolé japper :
Ouah !en réponse aux appels de son groupe.Il disait : Je vous
rejoins ! Le zèbre n’est pas un cheval, il est indocile et imite le chien
pour mieux le prouver. Je peux vous assurer que la brousse est si-lencieuse,
les bêtes se déplacent à pas mesurés, même les éléphants se
montrent discrets, seuls les petits barrissent. D’où la grande difficulté
et la merveille de découvrir au détour d’un virage, des troncs d’arbres
secs se transformant en cous de girafes, des feuilles découvrant les
oreilles d’éléphants et un rocher révélant le dos d’un rhinoféros.

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